Khattabi : Création d’un OCAM du Climat
Appelant à tirer les leçons des intempéries qui ont frappé fortement notre pays et répondant à la Loi climat européenne qui vise également, en plus de la neutralité́ carbone, la résilience de nos États à l’horizon 2050, la ministre fédérale du Climat Zakia Khattabi met sur la table du gouvernement la création d’un « OCAM Climat ». Outre les politiques volontaristes et ambitieuses en matière de climat, il lui semble essentiel de considérer désormais la gestion de la crise climatique comme une donne à intégrer structurellement.
La ministre fédérale du Climat propose de créer un organe de coordination pour l’analyse et l’évaluation du risque lié à la crise climatique. A l'image de l’OCAM (pour la menace terroriste et extrémiste), cet organe serait un centre fédéral de connaissances et d’expertise pluridisciplinaire. Il relèverait de la tutelle de la/du ministre du Climat et de l’Environnement. Il exécuterait ses missions en toute indépendance, garantissant par conséquent des évaluations de risques et des recommandations neutres et objectives. L’organe rendrait compte au Conseil national de sécurité́ auquel serait désormais convié.e la/le ministre du Climat et de l’Environnement.
« L’objectif est de permettre à la Belgique de disposer à tout moment, en ce qui concerne le changement climatique - et par extension l’ensemble des limites planétaires –, d’une analyse appropriée et actualisée des risques sur la base d’une évaluation de l’enjeu et des vulnérabilités. Ceci afin de formuler des recommandations en termes de mitigation, d’adaptation et de pertes et préjudices en vue d’adapter la politique climatique et de renforcer la gouvernance climatique en conséquence pour augmenter notre résilience. S’adapter, c’est aussi prévenir et anticiper», souligne la ministre.
Le but n’est bien entendu pas de se substituer à la recherche scientifique ou aux instances publiques/politiques existantes mais bien d’exploiter des sources, entre autres scientifiques, existantes, d’effectuer une méta-analyse et de pointer d’éventuelles lacunes pour procéder à une évaluation solide.
« Il nous incombe plus que jamais de contribuer par une meilleure compréhension, une plus grande anticipation et une meilleure coopération, dans une approche holistique, à atteindre la résilience climatique pour 2050», conclut la ministre.