Impact des crises environnementales sur notre santé : la Belgique s’engage à Budapest
Lors de la dernière Conférence de l’OMS dédiée à l’Environnement et à la Santé, la délégation belge, emmenée par Zakia Khattabi, ministre fédérale de l’environnement a signé la Déclaration de Budapest. Celle-ci reconnaît l’importance de l’interrelation entre l’environnement et la santé et établit des pistes d’engagements concrets pour mieux appréhender cette double dimension dans l’action publique. Dirk Ramaekers, président du SPF Santé publique y a présenté les actions que l’administration veut développer pour promouvoir l’approche intégrée « One World, One Health ».
Une double dimension que l’on ne peut plus ignorer
Quelques exemples : le Covid-19 a mis en évidence le lien entre les maladies d’origine animale et les crises du climat, de la perte de biodiversité et de la pollution de l’environnement. L’exposition à certains produits chimiques ou à la pollution de l’air constitue un facteur de risque majeur pour la santé, dont l’ampleur et les effets dits « cocktail » sont encore mal connus. Nos systèmes de santé impactent aussi l’environnement via les émissions de gaz à effet de serre ou les déchets qu’ils génèrent. Beaucoup de scientifiques considèrent que le dérèglement climatique est la plus grande menace pour la santé au 21ème siècle.
La Conférence et la Déclaration de Budapest
Cette 7ème Conférence ministérielle sur l'environnement et la santé de l’OMS avait pour objectif de :
- catalyser les actions concrètes et la collaboration entre les pays et les secteurs dans le contexte de la reprise après la pandémie et la crise de l’énergie ;
- lancer de nouveaux partenariats. La Belgique participe à deux nouveaux partenariats : l’un sur l’action climatique dans le secteur de la santé et l’autre sur le bio-monitoring humain ;
- promouvoir l’engagement des jeunes.
Elle a mené à l’adoption d’une déclaration ministérielle avec des engagements concrets visant à :
- s’attaquer aux dimensions sanitaires du changement climatique, de la pollution environnementale, de la dégradation des sols et de la perte de biodiversité ;
- promouvoir une transition saine et juste pour se remettre de la pandémie.
A l’issue de la Conférence, Zakia Khattabi a déclaré : « Je suis fière de cet engagement pris par notre pays. La pandémie nous a appris, à nos dépens, que les crises environnementales et sanitaires sont étroitement liées. Si nous voulons améliorer la santé de nos concitoyens de manière durable, nous n’avons pas le choix. Nous devons absolument améliorer le bulletin de santé de notre planète, affectée par la triple crise du dérèglement climatique, de la biodiversité et de la pollution. »
Le SPF Santé publique, précurseur dans son approche intégrée « One World, One Health »
Notre SPF n’a pas attendu cette conférence pour construire une vision intégrée de l’environnement et de la santé. Lors d’une session dédiée au renforcement de la gouvernance, le président du SPF, Dirk Ramaekers, a expliqué comment l’administration développe le concept «One World, One Health» au sein de ses services. « Avec cette approche portée par toutes les autorités environnementales et de santé belges, notre pays est en première ligne pour influer sur les changements à imprimer au niveau national, européen et international. Les collaborateurs du SPF s’y consacrent pleinement, aidés en cela par leurs collègues des Régions et des Communautés ».
L’avis des citoyens belges compte
Le NEHAP (NEHAP - National Environment Health Action Plan) est un plan élaboré par les administrations belges en charge de l’environnement et de la santé, pour aborder conjointement les problématiques de l’environnement et de la santé. Le plan est piloté par la Conférence interministérielle mixte de l’environnement et de la santé qui rassemble les 11 ministres belges compétents, sous la présidence de Zakia Khattabi. Fin juin, la Conférence a validé l’avant-projet du 3eme plan national environnement santé 2023-2029. Ce plan sera soumis à consultation publique dès la seconde moitié du mois d’août. Chaque citoyen aura donc la possibilité de s’exprimer sur les projets proposés.
Le NEHAP 3 se focalise sur :
- la résilience, l’adaptation et la lutte contre les changements climatiques ;
- la réduction des effets néfastes des substances chimiques sur la santé et l’environnement.
Cette dernière thématique est mise en œuvre au travers du plan national relatif aux perturbateurs endocriniens et de divers projets sur le bio-monitoring humain. En outre, la formation des professionnels de santé pourra être nourrie par les résultats de ces différents projets.
Contact presse :
Vinciane Charlier, porte-parole du SPF Santé publique, GSM : 0475 93 92 71. Vinciane.charlier@health.fgov.be.