Kitir et Khattabi augmentent le soutien climatique aux pays partenaires
Sur proposition de Meryame Kitir, ministre de la Coopération au développement, et de Zakia Khattabi, ministre du Climat, le Conseil des ministres a approuvé l'utilisation d'un budget supplémentaire pour les projets climatiques. Ce budget - 12 millions d'euros par an - vient s'ajouter au budget de la coopération au développement et vise à aider les pays partenaires à faire face au changement climatique. « Cette décision fait partie d'une série de mesures visant à augmenter de manière significative le budget du financement international du climat », ont déclaré Kitir et Khattabi. « Avec ce gouvernement, nous prenons nos responsabilités ».
En raison de la pandémie du Covid-19, l'attention portée au changement climatique a été mise en veilleuse l'année dernière. Cependant, le gouvernement fédéral ne s'en tient pas aux mots. Au contraire. Tout comme la lutte contre le Covid est une responsabilité partagée et globale, la protection de notre planète l'est tout autant. En outre, la lutte contre le changement climatique est une question de justice sociale. Le changement climatique touche d'abord les plus vulnérables.
Les ministres Meryame Kitir et Zakia Khattabi estiment qu'il est important que le gouvernement fédéral ne reste pas inactif. Cette contribution fédérale supplémentaire doit aider nos pays partenaires à respecter les engagements de l'Accord de Paris. En outre, les fonds seront également utilisés pour mettre en œuvre des actions spécifiques liées au climat dans des domaines où notre pays possède une expertise particulière : gestion durable des écosystèmes, agriculture durable et croissance socio-économique urbaine durable.
Meryame Kitir : « Ce sont les plus vulnérables qui ressentent le plus durement l'impact concret du changement climatique. Au Niger, par exemple, pas moins de 50% de la population vit dans l'insécurité alimentaire. Le pays a été touché l’été dernier encore par les pires inondations jamais connues. Au Mozambique, des milliers de familles vivent encore dans des camps d’accueil après les violentes tempêtes qui les ont frappées en 2019. Et en Afrique centrale, les défis à relever pour assurer la préservation des forêts congolaises, cruciales pour la population locale et le monde entier, sont énormes. En même temps, ce sont eux, les plus vulnérables, qui en portent le moins la responsabilité. C'est pourquoi nous devons prendre nos responsabilités, en fonction de capacités et de nos moyens pour soutenir une agriculture durable, une gestion durable des écosystèmes et des communautés locales durables. Le changement climatique ne s'arrête pas à nos frontières. Avec cette décision, nous envoyons un signal clair que la lutte contre le changement climatique est prise au sérieux par ce gouvernement fédéral. »
Zakia Khattabi : « En adhérant à l’Accord de Paris, les pays se sont engagés à élaborer et à partager leurs objectifs climatiques sous la forme de Contributions déterminées au niveau national (CDN). Ces CDN ainsi que les Plans nationaux d’adaptation sont la pierre angulaire de la politique climatique. Alors que le changement climatique et ses conséquences diverses ont un effet de dérégulation sur la sécurité alimentaire, sur le développement et par là même sur la stabilité politique de certains pays en développement, certains états partenaires peinent à remplir leurs obligations. C’est dans ce cadre que nous proposons aux pays partenaires de la coopération belge un soutien financier afin de leur permettre de répondre au mieux aux engagements pris. »
Khattabi et Kitir proposeront également prochainement des projets concrets dans le cadre de ce financement climatique. L'Accord de gouvernement - qui prévoit une augmentation du financement climatique, distinct du budget de la coopération au développement - et l'Accord de Paris, en constituent la boussole. Des organisations partenaires multinationales mettront en œuvre les projets.