Diminution du nombre de kilomètres parcourus en Belgique en 2017
En 2017, nous avons, tous ensemble, parcouru 84,1 milliards de kilomètres en voiture, soit une diminution de 0,2% par rapport à 2016. C’est la première fois qu’une baisse est enregistrée depuis 2014, après deux années record en la matière. C’est ce qui ressort d’une étude consacrée aux kilomètres parcourus par les véhicules belges , que publie chaque année le SPF Mobilité et Transports.
Cette diminution du nombre de kilomètres parcourus reste combinée à un accroissement du parc automobile qui s’élève en Belgique à 1,2%. Le nombre moyen de kilomètres parcourus, par an, par voiture personnelle, baisse lui aussi : 14.770 km en 2017, contre 14.999 km en 2016.
Le diesel toujours en baisse sur nos routes
La diminution effective du nombre total de kilomètres parcourus par les voitures diesel amorcée en 2016 (-2,0%) est encore plus prononcée en 2017 (-3,6% par rapport à 2016). Les voitures à essence ont quant à elles roulé 9,7% de kilomètres de plus qu’en 2016.
En 2017, 72,3% du nombre total de kilomètres (voitures particulières) ont été parcourus par des voitures diesel, contre 74,8% en 2016.
Le nombre de kilomètres annuels parcourus par des véhicules diesel diminue continuellement, tandis que la proportion de véhicules à essence ne cesse d'augmenter : en 2012, une voiture à essence parcourait en moyenne 8.759 km par an, contre 9.861 km en 2017, soit une augmentation de 13% en 5 ans.
Une voiture diesel a parcouru en moyenne 22.955 km en 2000, mais ce chiffre retombe à 18.480 en 2017, ce qui représente une diminution de 19% en 17 ans.
Première analyse approfondie des véhicules ‘verts’
Les véhicules écologiques représentent une partie de plus en plus importante du parc de véhicules en Belgique. Ce rapport reprend donc pour la première fois des chiffres spécifiques sur les véhicules hybrides et hybrides rechargeables.
L'impact de ceux-ci sur le nombre total de kilomètres parcourus par les voitures particulières est encore limité : les véhicules hybrides représentent 1% des kilomètres parcourus, contre 0,5% pour les véhicules hybrides rechargeables. Si seuls les véhicules à essence sont pris en compte, la part des kilomètres parcourus par les véhicules hybrides et hybrides rechargeables est respectivement de 3,3 et 1,6%.
Les kilomètres parcourus par les véhicules au gaz naturel et les véhicules électriques ont augmenté respectivement de 70% et 50%, mais leur part dans le nombre total de kilomètres parcourus reste infime : seulement 0,1%.
Voitures-salaires en hausse
Fin 2017, il y avait 465.338 voitures-salaire en Belgique, soit une augmentation de 4,5% par rapport à l’année précédente. Ces véhicules ont parcouru en moyenne 28.094 km sur une année, c’est à dire près du double de la moyenne de toutes les voitures particulières immatriculées.
Les voitures-salaire sont pour la plupart des voitures diesel (91%), tandis que la part des véhicules utilisant des carburants de substitution est négligeable. Ici aussi, nous assistons à une évolution vers davantage de véhicules à essence, bien que beaucoup plus modeste pour le moment (en 2014, 96% étaient encore des véhicules à moteur diesel).
Transport de marchandise : moins de camions, plus d’utilitaires légers
Pour ce type de transport, les variations sont habituellement plus grandes et fortement liées à la situation économique. Les véhicules utilitaires légers belges (camionnettes) ont ainsi parcouru en 2017 nettement plus de kilomètres qu’en 2016 (+3,6%), tandis que les camions ont parcouru 2,3% de kilomètres de moins. Les tracteurs de semi-remorque, eux, ont parcouru 4,2% de kilomètres de plus.
Cela confirme une tendance qui dure depuis 2003, année de notre première étude : les camions parcourent moins de kilomètres (- 31%), tandis que les véhicules utilitaires légers en parcourent de plus en plus (+ 45%). Précisons que nous parlons ici de véhicules belges, les camions étrangers sur nos routes n’étant pas repris dans cette étude.
Le Belge par rapport à ses voisins
Le conducteur belge roule en moyenne 3% de kilomètres en plus par an que le conducteur néerlandais ou français, et 4% de moins que le conducteur allemand.