Matinée d'étude FAMIFED : "Le rôle socio-économique des allocations familiales : un instrument de lutte contre la pauvreté"

Après une brève introduction de Tania Dekens, administrateur général de FAMIFED, le professeur Bea Cantillon, du Centrum Deleeck voor Sociaal Beleid, a présenté en quelques mots cette rencontre et a souligné l'importance d'un tel débat entre professionnels et experts du secteur. Anne-Catherine Guio du Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER) a ensuite évoqué la structure globale des revenus de la population suivie par Wim Van Lancker, du Centrum Deleeck voor Sociaal Beleid, et sa présentation sur l'importance de la politique des allocations familiales dans la politique sociale et la lutte contre la pauvreté. Enfin cette matinée enrichissante s'est clôturée avec un débat modéré par Guy Tegenbos, journaliste pour De Standaard, entre les intervenants et deux acteurs-clés supplémentaires : Christine Mahy du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté et Frederic Vanhauwaert du Netwerk tegen Armoede.

Lors de cette matinée, FAMIFED a également présenté les résultats de son enquête sur l'utilisation des allocations familiales par les familles, résultats qui rejoignent les conclusions et recherches des experts présents sur place. Ainsi, l'enquête de FAMIFED a révélé que près d'une famille sur quatre déclare s'en sortir difficilement avec les revenus dont elle dispose. Constat accablant : la moitié des familles interrogées affirment être incapables de faire face à une dépense imprévue de 900 EUR. Pour les familles les plus vulnérables qui bénéficient d'allocations familiales majorées, cette part atteint les 85%. Quant à l'utilisation concrète des allocations familiales, trois familles sur quatre les consacrent aux dépenses fondamentales du ménage comme le paiement de leur logement, les courses alimentaires ou l'habillement. Vous pouvez retrouver l'étude complète sur le site de FAMIFED.

Durant le débat, les intervenants sont également revenus sur les concepts d'universalité et de spécificités liées à des paramètres tels que l'âge des enfants, le revenu des familles et leur composition et à la manière d'équilibrer les deux approches au profit des familles.

À l'issue de cette matinée, tous les participants ont une fois encore confirmé que les allocations familiales représentent un quart du budget pour un grand nombre de familles. Celles-ci contribuent à l'amélioration de leur qualité de vie, plus encore pour les familles les plus pauvres.

Un rapport sera établi, sur base de cette rencontre, et présenté aux membres du Comité de Gestion de FAMIFED ainsi qu'aux entités fédérées qui pourront tenir compte de l'impact sur le pouvoir d'achat de la population, et sur la société en général, dans le cadre des décisions prises autour de la régionalisation des allocations familiales.

Une seconde matinée d'étude est d'ores et déjà programmée, pour l'automne, sur le thème : "les allocations familiales pour les enfants atteints d'une affection".

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