Mariages forcés : première évaluation du code de signalement
Bruxelles, le 1er avril 2022 – Un an après la diffusion du code de signalement des mariages forcés auprès des officiers de l’état civil, l’Institut a réalisé un premier bilan de son utilisation. Celui-ci met en lumière le rôle de sentinelle des officiers de l’état civil dans la détection et la prévention des mariages forcés : 30.5% des officiers de l’état civil sont en effet confrontés à des situations de mariages forcés chaque année. Les résultats de l’enquête et les recommandations sont disponibles sur le site web de l’institut.
Environ une vingtaine de plaintes sont déposées chaque année pour mariage forcé auprès des services de police. « Mais ce chiffre ne représente que la pointe de l’iceberg » précise Michel Pasteel, directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes qui poursuit « les victimes signalent rarement cette forme de violence aux autorités pour diverses raisons : elles ont peur, honte ou veulent être loyales envers leur famille ».
En 2021, l'Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a publié un code de signalement des mariages forcés à l'intention des officiers de l’état civil. L’objectif étant de les aider à mieux les détecter et à réagir de façon adéquate. Un an plus tard, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a soumis un questionnaire à toutes les villes et communes afin de déterminer si le code de signalement avait atteint son objectif.
Créé en décembre 2002, l’Institut pour l'égalité des femmes et des hommes est l'institution publique fédérale indépendante qui a pour mission de garantir et de promouvoir l'égalité des femmes et des hommes, de combattre toute forme de discrimination ou d'inégalité fondée sur le sexe, et ce par l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre légal adapté, de structures, de stratégies, d’instruments et d’actions appropriés. L’Institut vise à ancrer l’égalité des femmes et des hommes dans la société pour qu’elle devienne une évidence dans les mentalités et les pratiques.Toute personne, victime de discrimination fondée sur le sexe, peut s’informer sur ses droits ou déposer plainte gratuitement et en toute confidentialité auprès de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes via le numéro vert 0800/12.800 ou via son site internet http://igvm-iefh.belgium.be.