Lancement réussi du satellite belge PROBA-V depuis Kourou, en Guyane !
Le Secrétaire d’Etat à la Politique Scientifique Philippe COURARD a assisté ce matin à 4h06 au lancement réussi du satellite PROBA-V depuis le Centre spatial de Redu. Le lancement s’est parfaitement déroulé depuis Kourou, en Guyane. « Un tel événement, c’est un moment d’une intensité rare, commente Philippe Courard, qui était à Kourou jusque samedi 4 mai, date à laquelle le lancement a dû être reporté pour raisons météorologiques.
Le Secrétaire d’Etat à la Politique Scientifique Philippe COURARD a assisté ce matin à 4h06 au lancement réussi du satellite PROBA-V depuis le Centre spatial de Redu. Le lancement s’est parfaitement déroulé depuis Kourou, en Guyane. « Un tel événement, c’est un moment d’une intensité rare, commente Philippe Courard, qui était à Kourou jusque samedi 4 mai, date à laquelle le lancement a dû être reporté pour raisons météorologiques. Quelques secondes suffisent pour déterminer la réussite ou l’échec d’un travail de recherche et de développement long de plusieurs années. Bravo donc à toute l’équipe de chercheurs et de techniciens qui ont rendu ce grand moment possible et permis de mettre une nouvelle fois la Belgique à l’honneur. »
Outre sa participation à de grands satellites, qu’ils soient d’observation de la terre, de météorologie ou de télécommunication et de navigation, la Politique scientifique fédérale soutient aussi l’émergence d’une capacité belge de développement de petits satellites. C’est ainsi que sont nés les satellites PROBA dans la gamme des 100 kg.
PROBA-V (Project for On-Board Autonomy et V Vegetation) est le quatrième satellite de la série développée par l’Agence spatiale européenne (ESA) et destinée à la mise au point de nouvelles technologies spatiales.
Après PROBA-I lancé en 2001 pour l’observation de la Terre et PROBA-II lancé en 2009 pour l’observation du Soleil, il aura fallu moins de 5 années à la Belgique pour développer ce nouveau microsatellite, dont le contrôle sera assuré par la station au sol de l’ESA à Redu en province de Luxembourg.
Membre fondateur de l’ESA, la Belgique s’est hissée, avec une ambition jamais démentie et des budgets régulièrement à la hausse, au 5ème rang des contributeurs nets de l’Agence.
De la taille d’un petit frigo ménager et d’une masse inférieure à 150 kg, PROBA-V livrera tous les deux jours une vision complète de la végétation de notre planète. Il suivra l’évolution des grands événements météorologiques, le changement climatique ou encore les catastrophes naturelles. En outre, il est capable de différencier les différents types de végétations (forêt, champs,…) et pourra déterminer leur état de santé. Il sera dès lors possible d’améliorer les méthodes d’agriculture et de s’adapter aux changements environnementaux tels que l’évolution des déserts et des réserves d’eau. Pour la population, les bénéfices seront indirects mais cruciaux en cas notamment de catastrophes naturelles.
« Petit en taille, le satellite PROBA-V est un grand pas pour la Belgique qui confirme sa position de partenaire incontournable en matière de recherche spatiale. Il est essentiel de continuer sur cette voie, tant les applications sont nombreuses et tant l’impact en termes d’emploi, de retombées économiques, d’innovations sociales et environnementales est important. A titre d’exemple, souligne encore Philippe Courard, en cas d’inondation, on pourra repérer les endroits où déployer les forces d’interventions afin d’aider au mieux la population ».
Enfin, le Secrétaire d’Etat rappelle que la Belgique de l'Espace, c'est aussi et surtout un tissu scientifique et industriel très performant et reconnu, avec environ septante équipes de recherche dans les universités et les centres de recherche et une centaine d'entreprises de tailles et compétences diverses. C'est ainsi plus de 2.000 emplois directs, la plupart de haut niveau, qui sont mobilisés en Belgique pour les programmes et projets spatiaux avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 350 millions € par an.