La ministre de l’Energie Van der Straeten veut une avancée majeure dans le domaine de l'énergie : une accélération sans précédent des énergies renouvelables tout en réduisant les factures.
La ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, appelle à une percée énergétique grâce à un accord global au sein gouvernement fédéral. Cet accord se base sur trois piliers : un troisième paquet de soutien pour alléger immédiatement la facture, une solide accélération de la transition énergétique et sur le chapitre nucléaire, un renforcement de la sécurité et un calendrier définitif pour la sortie du nucléaire. Les trois éléments sont un et indivisibles, selon Van der Straeten dans une interview accordée au Standaard. Le président d’Ecolo, Jean-Marc Nollet, lance un plaidoyer similaire dans Le Soir.
« Le monde a changé. Nous pouvons déjà tirer une conclusion très importante : nous devons reprendre notre approvisionnement énergétique en main en accélérant considérablement le développement des énergies renouvelables et l’isolation des bâtiments. De cette façon, nous renforçons notre indépendance énergétique et nous pouvons mieux protéger les citoyens contre les prix élevés. C’est précisément parce que nous sommes tellement dépendants de l’énergie fossile que nous devons payer si cher. Notre économie et nos portefeuilles se vident. Nous devons passer au vert plus rapidement afin de réduire structurellement les factures d’énergie. »
Pour Tinne Vander Straeten, il est essentiel que l'accélération du développement des énergies renouvelables s'accompagne de mesures ayant un impact direct sur la facture. La ministre Van der Straeten propose donc de réduire la TVA sur le gaz et l’électricité à 6 % et de la rendre intelligente via un switch vers les accises dans le cadre d’un troisième plan de soutien ambitieux. « Les prix sont historiquement élevés, le gouvernement fédéral doit donc faire plus d’efforts. En plus de la réduction de la TVA, il est nécessaire de rendre structurel le tarif social élargi. »
Tinne Van der Straeten réitère que la sortie du nucléaire sera considérée avec ouverture d’esprit. Elle prépare une réévaluation en profondeur du plan A, c’est-à-dire une sortie complète du nucléaire, et du plan B, soit avec la prolongation des deux derniers réacteurs. L’impact de la guerre en Ukraine est pris en compte. Le plan A est techniquement et légalement prêt et est réalisable. Cependant, il sera analysé par rapport à l’indépendance énergétique.
« Le gouvernement décidera sur la base de faits. Les plans A et B doivent être évalués de la même manière. Nous le ferons, certainement dans le contexte actuel, mais nous attendons aussi des autres qu’ils examinent la question sans tabou. Mais je ne veux pas seulement une décision sur ces deux réacteurs nucléaires qui représentent 3% de notre énergie. Nous avons besoin d’une percée énergétique majeure pour 100% de notre énergie. »