La Belgique nouvelle vice-présidente de la convention pour le milieu marin
La semaine dernière s’est tenue en Irlande la réunion annuelle de l’OSPAR - la Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est. Un rapport a y été lancé sur l’évaluation de l’état écologique des espèces marines et des niveaux de pollution, et insiste notamment sur des problématiques nouvelles comme les déchets marins ou l’acidification des océans. La Belgique a été désignée comme l’un des deux vice-présidents de la convention, ce qui témoigne de l’investissement croissant de notre pays pour la protection et la préservation des mers et des océans.
Plus de 15 décideurs clés sur le plan international se sont réunis avec comme objectif commun un océan Atlantique du Nord-Est propre, sain et biologiquement divers. Le rapport « L’Initial Assesment 2017 », auquel la communauté scientifique belge a significativement contribué, permet d’apprécier l’ampleur des progrès réalisés.
OSPAR aborde avec succès la pollution causée par les substances dangereuses et radioactives, l’eutrophisation (surfertilisation) et les rejets provenant de l’industrie pétrolière et gazière offshore. Il y a lieu de poursuivre les efforts pour développer des mesures visant à protéger les espèces et habitats vulnérables afin d’achever un «réseau bien géré d’aires marines protégées ». Le rapport souligne également la situation désespérée de nombreuses espèces d’oiseaux de mer dont le nombre n’a cessé de diminuer depuis l’évaluation précédente en 2010. Les déchets marins sont une des menaces plus récentes, qui ont fait leur apparition depuis la création d’OSPAR il y a 25 ans.
OSPAR dispose d’ailleurs depuis peu d’un Plan d’Action Régional sur les déchets marins et qui prévoit notamment d’arriver à un abandon progressif des particules microplastiques dans les produits de soin personnel et cosmétiques. La Belgique (Secrétaire d’Etat Philippe De Backer) s’apprête d’ailleurs à adopter son propre plan d’action sur les déchets marins afin notamment de décliner au niveau national les objectifs OSPAR et d’y ajouter un certain nombre d’initiatives nouvelles.
Avec un nouveau trio composé d’un président et de deux vice-présidents, OSPAR veut s’adapter aux défis récents liés à la protection des océans.
Philippe De Backer: "Notre mer du Nord était autrefois connue comme l'égout de l'Europe. Des produits chimiques, des substances toxiques et combustibles s’y déversaient via les rivières. Entretemps, nous sommes devenus bien plus stricts et l'eau de la mer du Nord est aujourd'hui beaucoup plus propre. Mais un nouveau problème de dimension internationale a surgi: chaque année plus de 8 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans. Nous sommes aussi confrontés à ce problème en Belgique. Dans chaque kilo de sable belge on trouve aujourd'hui 150 morceaux de plastique. Je travaille avec la Ministre de l'Environnement Marie Christine Marghem pour mener une bonne politique de produits dans le but de mettre fin à cette pollution. Nous travaillons également en collaboration avec tous les secteurs concernés, au niveau national et international. La vice-présidence est une grande reconnaissance pour notre engagement européen dans la lutte contre les déchets marins. Nous travaillons également au niveau international et nous collaborons au projet Clean Seas des Nations Unies."
Contact: Vinciane Charlier, porte-parole du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement: 0475/ 93 92 71