Année record pour les saisies de drogue par la douane du port d’Anvers
L’année 2018 a été une année record pour l’Administration générale des Douanes et Accises avec la saisie de plus de 50 tonnes de cocaïne au port d’Anvers. La quantité d’héroïne, de cannabis et d’opiacés saisie a aussi connu une hausse. C’est ce qu’a indiqué le vice-Premier ministre et ministre des Finances Alexander De Croo aujourd’hui lors d’une visite de travail au poste d’inspection frontalier de la rive gauche d’Anvers.
La saisie de 50,1 tonnes de cocaïne est un record et représente une augmentation de près de 22 pour cent comparée à 2017 (41,2 tonnes). La valeur marchande de cocaïne s’élève à environ 2,5 milliards d’euros. En cinq ans, la quantité saisie a plus que sextuplé.
- 8,1 tonnes en 2014,
- 14,4 tonnes en 2015
- 29,8 tonnes en 2016
- 41,2 tonnes en 2017
-
50,1 tonnes en 2018
Les principaux pays d’importation de la cocaïne sont la Colombie, le Brésil, l’Équateur, le Suriname, le Chili, le Pérou, le Costa Rica et le Panama.
Les principaux moyens utilisés pour le trafic restent le « rip-off » où la drogue est cachée dans des containers parmi des marchandises ordinaires, le « switch (back) » où la drogue est subrepticement transbordée par des comparses sur des containers qui ne sont pas contrôlés, la dissimulation de drogue parmi des marchandises expédiées légalement ou dans la structure du container.
La quantité d’héroïne, de cannabis et d’opiacés saisie a elle aussi connu une hausse considérable l’an dernier.
- Marihuana : 0,6 tonnes en 2017 et 16,8 tonnes en 2018.
- Héroïne: 1,1 tonnes en 2017 et 4,4 tonnes en 2018.
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Matières premières : 4,1 tonnes en 2017 et 8 tonnes en 2018.
Un renforcement qui porte ses fruits
Pour le nouveau ministre des Finances, ces excellents résultats sont un moment propice pour rendre une première visite de terrain aux services douaniers.
“Le renforcement de l’équipe “drogue” et les investissements supplémentaires dans des scanners portent clairement leurs fruits. Les services douaniers interceptent de plus en plus de drogue et c’est une bonne chose. Mais il est tout aussi important de s’attaquer à la racine du problème en démantelant les réseaux de drogue et en appréhendant les criminels à la tête de trafics de drogue. Pour ce faire, les services douaniers entretiennent une collaboration étroite avec la police locale et fédérale, le parquet et l’inspection sociale dans le cadre du « Stroomplan », a déclaré Alexander De Croo.
L’administrateur général, Kristian Vanderwaeren a proposé au ministre De Croo une visite guidée du poste d’inspection frontalier sur la rive gauche du port d’Anvers. Il a ainsi pu assister au processus de sélection, au scanning, à l’analyse des images scan, mais aussi à la vérification physique d’un container.
Résultats convaincants
Enfin, le ministre a eu l’occasion d’évoquer avec les douaniers sur le terrain le renforcement de l’équipe « drogue » au port d’Anvers et des services d’appui, ainsi que les investissements supplémentaires (upgrade des scanners mobiles et mise en service d’un backscatter supplémentaire). Les investissements du gouvernement belge dans du matériel de détection performant et des moyens humains donnent de solides résultats.