Découvrez plus de 400 mètres d’archives de la RTB aux Archives générales du Royaume !
Versés progressivement aux Archives générales du Royaume à Bruxelles depuis 1961, quelque 420 mètres linéaires d’archives papier de la RTB sont désormais consultables. L’inventaire de 407 pages vient de paraître. De quoi donner lieu à de nombreuses études sur la radiotélévision belge !
Bonne nouvelle pour les chercheurs, historiens et passionnés de la radiotélévision belge : les archives de la RTB et de ses prédécesseurs en droit sont dès à présent consultables aux Archives générales du Royaume, à Bruxelles !
Ces archives papier représentent 420 mètres linéaires ! Elles concernent les activités de la RTB mais également de l’INR (Institut national de Radiodiffusion) et de l’Institut des services communs (ISC). Les archives les plus anciennes datent de 1928, deux ans avant la création de INR. Les archives les plus récentes sont de 1985. Il ne reste cependant pas grand-chose des archives d’avant-guerre. L’essentiel se rapporte aux années 1950 à 1980.
L’inventaire
Versées progressivement entre 1961 et 1988, ces archives ont fait l’objet d’un inventoriage minutieux réalisé par Flore Plisnier, archiviste de l’État, dans le cadre de sa thèse de doctorat sur la radiodiffusion de service public. L’inventaire de 407 pages vient d’être publié. Il est disponible sur le site internet des Archives de l’État (www.arch.be) et est en vente sur place en version papier.
Nombreux angles de recherche
Ce fonds considérable permet d’appréhender la radio et la télévision francophone sous ses divers aspects.
Ainsi, les documents émanant des organes de gestion, de la direction générale et des services administratifs rendent possible une approche en profondeur de la structuration de la RTB, des rapports de forces qui s’y déployaient ainsi que de sa gestion administrative et financière, de sa régionalisation ou encore de sa gestion du personnel.
Le fonds d’archives permet également d’étudier la production, la réalisation des émissions radio et TV ainsi que l’orientation donnée aux programmes.
Ce fonds est, en outre, d’une importance considérable pour l’étude des émissions car il contient les dernières traces de certaines émissions radio au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et durant la décennie suivante. Les nombreuses conduites et textes d’émissions permettent ainsi de pallier l’absence de source sonore, les bandes étant à l’époque généralement réutilisées plutôt que conservées. De nombreux scénarios des productions dramatiques et littéraires télévisuelles ont également été gardés.
Il est, par ailleurs, possible de ses plonger dans les relations que la RTB entretenait avec les autres organismes de radiodiffusion étrangers en matière d’échange de programme, de coopération, d’assistance technique peuvent également être étudiées de manière approfondie.
L’aspect social du média, à savoir son implication dans la société (culturelle) francophone belge via l’organisation de concerts, d’émissions dites de « contact » ou d’opérations de solidarité peut, lui aussi, être analysé à travers la consultation du fonds.
Les archives de plus de 30 ans sont publiques et librement consultables, dans le respect de la législation relative à la protection de la vie privée. Les archives audiovisuelles (images animées et son) sont désormais gérées par la Sonuma. Les Archives générales du Royaume inventorieront, par ailleurs, prochainement près de 250 mètres d’archives de l’INR et de la RTB, versées en 2014 par la RTBF.
La thèse de Flore Plisnier, intitulée "Pluralisme, autonomie culturelle et tutelle politique. La RTB 1960-1977. Structuration d’un service public de l’audiovisuel", sera, quant à elle, publiée dans les prochains mois et constitue d'ores et déjà un ouvrage de référence pour toute personne qui souhaite se pencher sur l'histoire de la radio et télévision publique belge entre 1960 et 1977.