Rencontre Sénateurs belges avec Madame Rajavi - Réaction du Ministre De Gucht
Le Ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht regrette le fait que Madame Rajavi, Présidente du "National Council of Resistance in Iran" ( NCRI), ait été reçue hier par des Sénateurs belges.
Le Ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht regrette le fait que Madame Rajavi, Présidente du "National Council of Resistance in Iran" ( NCRI), ait été reçue hier par des Sénateurs belges.
Bruxelles, le 26/10/2006. Le Ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht regrette le fait que Madame Rajavi, Présidente du "National Council of Resistance in Iran" ( NCRI), ait été reçue hier par des Sénateurs belges. « Madame Rajavi se présente comme représentante de l'opposition pacifique et démocratique en Iran. Rien n'est moins vrai. Le NCRI est en fait une organisation-paravent du MKO ( Moedjahedin-i-Chalq) qui figure, depuis 2002, sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis, et qui est visée par l'Union européenne comme groupe contre lequel des mesures ont été adoptées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le mari de Mme Rajavi est en outre fondateur du MKO », pour le Ministre De Gucht. Le Ministre ajoute que le MKO s'est rendu responsable de nombreux attentats en Iran et en dehors de ce pays. Selon un rapport de l'ONG « Human Rights Watch » en mai 2005, le MKO se rendrait coupable de nombreuses violations des droits de l'homme, dont des actes de torture, qui parfois entraîneraient la mort. « J'ai toujours été un grand défenseur du renforcement de la société civile en Iran et des contacts avec l'opposition. La crédibilité de ce discours dépend entre autre du sérieux et de la représentativité des interlocuteurs iraniens. Le MKO ne rencontre pas ces critères. », pour le Ministre. Le Ministre De Gucht a toujours tenu un langage clair vis-à-vis des autorités iraniennes, que ce soit au sujet du dossier nucléaire, des droits de l'homme ou de la nécessité pour l'Iran de jouer un rôle positif pour améliorer la stabilité dans la région. « En offrant une plate-forme à Mme Rajavi et par sa rencontre avec des parlementaires, la Belgique joue son crédit diplomatique. Enregistrer des progrès dans ce contexte s'avère plus difficile et cela porte atteinte à notre crédibilité. Je dirais même que la visite de Madame Rajavi affaiblit la position de notre pays en matière de lutte contre le terrorisme », conclut le Ministre De Gucht.